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L'univers d'une "épicurieuse"
10 novembre 2014

Jamais le 1er soir!



Avoir un nouvel amant suit grosso-modo le même rituel. Pour moi, chaque nouvelle aventure débute généralement par un échange autour d'un déjeuner, quelque fois d'un café.
Cette fois, je ne déroge pas à la règle et une belle journée en ville me rend particulièrement légère et futile. Nous nous sommes donnés rendez-vous dans un restaurant au décor légèrement baroque, à l'intérieur relativement sombre et confiné, mais qui possède un magnifique jardin surchargé d'arbres et de plantes étouffant ainsi le bruit des moteurs encombrant la cité surpeuplée.
Nous prenons le temps de nous découvrir un peu plus que par simple échange internet. Le temps d'associer une voix à un visage, une personnalité à un tempérament électronique.
A deux ou trois exceptions près, je préfère toujours en rester là de ce premier contact. Non que je sois vieille France, je n'ai rien d'une sainte ni d'une prude, je suis une indécrottable cérébrale qui aime fantasmer du jeu de séduction qui se produit à ce moment-là. Le souvenir de sa voix, de son visage, de ses mains, rend encore plus désirable la prochaine rencontre, fut-elle la dernière.
Aussi je profite au maximum du repas pour enregistrer le moindre détail, la moindre petite fantaisie, que je garderai précieusement jusqu'a notre prochaine rencontre, pour en prendre toute l'essence et en exulter les sens.
L'heure de nous quitter approchant à grand pas, je m'excuse un instant de mon complice, pour aller me "repoudrer le nez".
Alors que je me penche sur le lavabo pour atteindre le savon, j'entends une personne rejoindre le lieu. Je vois apparaître mon convive dans la pièce. Je lui adresse un regard interrogateur auquel il répondra en se collant et m'enlaçant contre mon dos. Prenant mon cou d'une main, il fait basculer ma tête sur le côté afin de m'embrassant sensuellement. Agréablement surprise par la situation, je me laisse porter par ces quelques instants venus agrémenter la fin d'un agréable déjeuner. Lorsque, ne cessant de m'embrasser, il fait sauter deux boutons de mon chemisier pour glisser sa main sur ma poitrine, tout se bouscule dans mon esprit : le lieu inadapté, le libre accès où n'importe qui pourrait débarquer d'une seconde à l'autre, l'interdit et sa transgression tellement grisante! 

image


Toujours en m'embrassant, jouant de ma poitrine, il va d'une main ferme et décidée sur mon bas-ventre et glisse ses doigts dans mon pantalon. Je ne suis pas sûre de pouvoir résister longtemps. Littéralement enivrée par cet instant totalement fou, je ne suis pas sûre de le vouloir. Je tente un mouvement de protestation soufflant un non sans conviction... Il me regarde dans le reflet du miroir et souffle un si à mon oreille. Lorsque nous entendons des pas atteindre le lieu de notre forfait, il m'attire dans l'une des deux cabines de WC. Prise au dépourvue, certaine de dépasser des limites que je n'assumerai absolument pas, je tente plus fermement cette fois, de le faire revenir à la raison. Il me plaque contre le mur, me colle une main sur la bouche et me soufflant à l'oreille qu'il saura être très discret...

Nous continuons? Me demande-t-il alors. Quelque part rassurée de pouvoir reprendre un peu la main, je n'ai pas le temps de répondre qu'il joue de ses doigts dans ma culotte et m'emmène dans une rapide jouissance. Les secondes s'enchainent sous mon souffle court et saccadé, tout juste perturbés par la personne quittant le cabinet de toilette et ne laissant de sa présence que des pas s'éloignant dans l'escalier. Mon acolyte dessert délicatement son étreinte, me laissant toujours face au mur, reprendre mon souffle.

Alors que je me prépare à ce qu'il passe à une autre étape, il m'annonce qu'il m'attendra et quitte promptement la cabine. Je reste quelques minutes interloquée, les idées et la tenue totalement débraillés. Je prends le temps qu'il faut pour me réajuster et ressortir présentable. Je reviens dans la salle comme après un voyage en terre inconnue. Les serveurs se faufilent entre les tables, les convives parlent et rient sous les tintements des verres et des couverts.

J'ai l'impression d'être entrée dans la 3ème dimension. Je rejoints ma table vide de mon comparse. Je m'assoie et siffle le fond de mon verre en un éclair. Je découvre sur la table que l'addition a été réglée et juste la carte d'un hôtel avec au dos, un numéro de chambre -je présume- griffonné à la main...  

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Commentaires
V
Gonflé, sans aucun doute ! La chambre est-elle celle photographiée dans la note suivante ?
L'univers d'une "épicurieuse"
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