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L'univers d'une "épicurieuse"
16 septembre 2013

Pour mon étui à ciseaux

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Je suis tombé au début de cet été sur un article parlant de Jean Charles de Castelbajac et de son étui à craie.
Un etui a craie, en cuir de haute qualité.
Un étui à craie, l'objet le plus inutile qu'il puisse paraître de prime abord. Mais parce que ce semblant d'inutilité par la beauté de sa matière première, le souci de sa finition, se transforme en objet symbolique, il devient alors un objet de luxe par excellence. Ce que le luxe peut donner de superficiel et d'indispensable à la fois. Et parce qu'il sert à protéger son contenu, il lui donne la valeur inestimable de l'objet si cher a son propriétaire. Pour JC de Castebaljac, c'était sûrement ces craies.
Pour moi, c'est une paire de ciseaux.
Une paire de ciseaux de brodeuse.
Une toute petite et merveilleuse paire de ciseaux de brodeuse chargée de symboliques. Par son histoire, elle est de la maison Bertal, à Is en Bassigny (Haute Marne) dans le Nogentais (Nogent en Bassigny). C'est un des plus ancien bassin artisanal de la coutellerie et de la cisellerie de France.
Parce que tous les étés de mon enfance, je passais devant, le nez collé a la vitre de la voiture pour entre apercevoir ces magnifiques objets au travers des vitrines. C'était une fête quand mon grand-père s'arrêtait pour faire réparer ses couteaux que je n'avais absolument pas le droit de toucher -tu te couperais un doigt, gamine-
Parce que le jour où, adulte, je suis entrée dans cette boutique pour m'offrir ma paire de ciseaux (et trois couteaux de cuisine), j'atteignais un luxe à mes yeux inestimables. J'aimerais aussi un jour, offrir a mes ciseaux un tel écrin pour protéger cet outil œuvrant pour ma passion.
Il prendrait alors la valeur symbolique attachée à l'objet qu'il protège. Ciseaux que j'utilise pour finaliser mes ouvrages les plus délicats.
Je pourrais le faire, me diraient mes amis. Non, impossible. Non que j'en sois incapable (quoique je doute que ma pauvre petite Singer de moyenne gamme n'ait pas la puissance pour coudre du cuir), j'en ai d'ailleurs récemment fait une en tissus, plus pour m'amuser avec des chutes fantaisies et surtout pour ranger une bonne fois pour toute mes aiguilles a crochet (parce que j'en avais ras-le-bol de passer trois heures a chercher mon matériel). 
Non, la valeur symbolique de mon outil mérite le plus délicat des écrins façonné par un vrai maroquinier.
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Commentaires
J
Bonjour,<br /> <br /> pour coudre le cuire vous pouvez mettre une aiguille aux 2 extrémités de votre aiguillée et coudre en croisant les aiguilles dans les trous faits par une haleine.<br /> <br /> Ah! le crochet! c'est moi qui ai montré à ma fille à en faire( je suis un homme) j'en ai fait pendant des années, j'en referais bien mais ma femme dit que je vais laisser l'ouvrage trainer partout...<br /> <br /> J'aime beaucoup les couteaux( j'étais cuisinier) et je ne passe jamais devant la vitrine d'une coutellerie sans m'arrêter. Il y a quelques jours il y a eu un reportage sur la ville de Thiers et les couteaux.
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