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L'univers d'une "épicurieuse"
9 juin 2014

Toute première fois, toute toute première fois -deuxième partie

 

Le jour-J est enfin arrivé. J'aurais dû faire le plein de sommeil les jours précédents pour être au mieux de ma forme, mais les petits tracas du quotidien ont pris le dessus et largement débordé sur mes nuits. Je me félicite d'avoir tout préparé plusieurs jours auparavant car les 4 jours qui ont précédé n'ont pas du tout été propices à cela.

La veille du jour-j, je me concentre surtout sur la raison première de ma venue sur Paris. Au point d'en oublier de faire le minimum nécessaire de soin esthétique : manucure, pédicure, gommage, épilation. J'embarque donc à l'arrache tout le nécessaire en me disant que je trouverai bien 1 heure dans l'apres-midi pour me consacrer à ça. Je prie surtout que mon cher et tendre officiel ne remarque pas la disparition de mon nécessaire, ce qui me laisserait penser qu'il soupçonne quelque chose, je serais mal.


1 an 1/2 sans expédition bi-mensuel à Paris m'a fait oublier combien l'agitation qui y règne frôle la folie. Et je réalise tristement que mon ochlophobie n'a pas disparu, mais que j'ai baissé ma garde et perdue les réflexes permettant de lutter contre.
J'abdique a 16h00 et décide de me rendre à l'hôtel pour prendre un repos salvateur. 


Après 2 bonnes heures à me reposer, prendre soin de moi et me remettre de mes émotions, j'arrive un peu avant 19h00 sur notre lieu de rendez-vous. Celui-ci étant convenu à 19h30, j'en profite pour me poser en terrasse d'un café, dans un endroit tranquille, afin de profiter du début de soirée parisien. Une bonne bière, un bouquin et je me laisse bercer par le brouhaha ambiant, isolée de ce dernier par la terrasse du café et par la douceur de la fin de journée.

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Mon complice me retrouve et nous partons dîner dans un charmant restaurant-brasserie à la carte de poissons appétissante. 
La soirée avançant lentement mais sûrement, nous pressons le serveur d'apporter l'addition et nous filons à l'hôtel pour nous mettre en beauté : réajuster son nœud de cravate pour mon complice, passer 3 heures à me changer, me maquiller, me coiffer...

Quand on imagine dans quel état on finit 3 ou 4 heures plus tard... Sans compter que mon stress est franchement monté en puissance, et dans ce cas, j'ai une fâcheuse tendance à parler beaucoup trop vite, dire n'importe quoi et à avoir un humour plus lamentable qu'à l'ordinaire.. C'est dire! Mon complice a dû trouver le temps trèèès long.


Parés de nos plus beaux atours, nous voilà partis à traverser le 19ème arrondissement à la lumière tombante.


Mon complice profite du chemin pour m'abreuver des derniers détails sur les codes, us et coutumes des club libertin.


Nous arrivons à destination, le temps pour mon complice de s'assurer une dernière fois que je ne suis pas prête à faire une syncope ou à partir en courant. J'ai l'estomac qui ne fait qu'un tour, mais ça va. Il appuie sur la sonnette et les secondes me semblent interminables...

La porte s'ouvre laissant place à une charmante hôtesse à la gouaille chaleureuse et amicale que mon complice reconnaît aussitôt et salut sincèrement en pénétrant dans l'établissement, en s'exclamant : "tu travailles ici toi, maintenant?". Je n'ai pas le temps de réfléchir à la situation qu'un couple vient saluer mon complice avec enthousiasme, visiblement heureux de se croiser en ces lieux.

Un guet-apens! Le salaud! Mon complice a prévenu toute la blogosphère échangiste de la venue d'une novice dans l'univers libertin parisien! Mais quelle conne tu fais Fifi, de croire que ce chaud lapin allait te guider vers des contrées libertines plan-plan! Ils vont me conduire au centre de la piste de danse et devant un public expert et avisé, tel un jury de télé-crochet implacable, je vais me retrouver en sous-vêtements en train de me déhancher tant bien que mal sur le pool-dance. Les femmes me rejoindront après d'interminables minutes pour un collé-serré des plus exotiques qui fera monter directement l'ambiance d'un cran (voire deux ou trois). Assoiffés de chair et prêts à exploser, des hommes viendront me chercher sur la piste pour me conduire vers le lit rond central du coin câlin. Alors que quelques femmes me caresseront en ôtant mon soutien gorge, un homme fera glisser mon slip avec une volupté telle que mon excitation me fera me cambrer du bassin jusqu'à la tête. Je me retrouverai offerte à l'assemblée masculine qui passera un par un entre mes cuisses. Les assauts répétés et les coups de bassin musclés me feront basculer dans un univers parallèle. Puis repus de leurs ébats, ils me laisseront rejoindre le bar où la charmante serveuse me servira un remontant dont elle seule a le secret pendant que la communauté notera ma prestation!

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Je suis foutue! Où est la sortie de secours? Y'a-t-il seulement un trou de souris où je pourrais me planquer? Mon complice me jette un regard très gêné et m'assure que ce n'est que pur hasard. Les lieux sont plutôt désert et il ne semble que hormis le serveur qu'il connaît également, les quelques couples présents lui sont totalement étrangers.

Nous avançons dans le club par la partie bar dont l'ambiance tamisée avec une musique quelque peu bossanova lounge me séduit immédiatement. Il y a très peu de monde, 5-6 couples tout au plus, ce qui permet à mon guide de me proposer une visite des différentes salles en toute tranquillité.

Je trouve l'agencement des salles plutôt sympathique, même si une pièce tout en longueur me laisse quelques peu dubitative quant à ce qui pourrait bien s'y dérouler. Je suis plutôt agréablement surprise par la propreté et les commodités mis à disposition dans les toilettes. Et puis il y a un bidet dans les WC!! Je suis fan de cet outil pourtant tomber en désuétude depuis de nombreuses années.

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Nous retournons dans la salle principale pour nous installer dans un coin salon près de la piste de danse. Le temps de siroter un verre, je m'imprègne de l'atmosphère des lieux et observe les différents couples cherchant à sonder et comprendre les gestes et regards de chacun. Lors d'un échange avec mon complice, celui-ci souligne du bout des doigts les détails de mon décolleté. Je réajuste mon chemisier pour en cacher la profondeur  par réflexe pudique. Puis je réalise -non sans une pointe de plaisir- que s'il y a bien un endroit où je peux me laisser aller à une mise en avant sexy, c'est bien ici.


Le petit nombre de personne en présence ne laisse pas beaucoup de possibilité à la pluralité. Un couple plus âgé attire mon attention et, non que j'irai à eux, je les laisserais volontiers venir à nous le cas échéant. Mais ce ne fut pas le cas. Un couple m'a clairement tapé dans l'oeil, mais les arguments que m'expose mon complice me laisse à voir que la pluralité ne serait pas forcément dans tous les sens. Et je ne conçois pas ma nuit d'initiation sans la présence active et rassurante de mon complice. 


L'envie de m'éclipser dans un coin câlin avec ce dernier me tordait le ventre depuis quelques temps déjà lorsqu'il  me proposa cette option. C'est un excès de réserve dont je peux parfois faire preuve et qui m'avait presque tétanisé à mon arrivée, qui m'a retenu jusque là. Aussi j'accepte sans hésitation son invitation. Il me laissera le choix de l'endroit que j'arrêterai sur une salle équipée d'un grand lit jouxtant une salle jumelle simplement séparées par des barreaux rouges.


Grisée comme par un rêve devenu réalité, je me laisse emmener sans aucune retenue dans ces plaisirs charnels. L'endroit plus adapté qu'une classique chambre d'hôtel,  nous laisse aller à des fantaisies pimentant l'instant présent. Par deux fois, j'ai eut la présence d'esprit de jeter un œil vers l'extérieur espérant qu'un couple nous rejoigne. A défaut, je me suis recentrée sur mon partenaire concentré -à juste titre- à me faire passer un merveilleux moment. La jouissance m'a plongé en dehors du temps, du lieux. Aurions-nous été seuls, à 4 ou n'importe où, j'ai perdu l'espace de quelques instants le sens de toute réalité, tout juste ramené à moi par l'extase de mon partenaire, m'amenant à une voluptueuse satisfaction.

Je laisse là le reste de mon récit. La nuit nous appartenant et se présentant comme la dernière avant longtemps, je garderai la suite pour moi et pour lui... 

Je suis ressortit avec la conviction qu'ici ou ailleurs, tôt ou tard, cette première fois ne sera pas la dernière...

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Commentaires
Y
Merci de ce charmant récit.<br /> <br /> Tu as un talent certain pour conter tes aventures avec délicatesse et une pointe de piment. <br /> <br /> J'apprécie de lire tous ces petits détails qui nous donnent suffisamment d éléments pour laisser notre imagination poursuivre le récit. <br /> <br /> Bises.
L'univers d'une "épicurieuse"
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